Une réforme à venir dans le programme des travailleurs étrangers temporaires au Canada ?
Le programme des travailleurs étrangers temporaires a été mis en place pour combler la pénurie de main-d’œuvre dans le pays. Cependant, un rapport de l’ONU montre des irrégularités dans le programme. Le ministre de l’Immigration
Le programme des travailleurs étrangers temporaires a été mis en place pour combler la pénurie de main-d’œuvre dans le pays. Cependant, un rapport de l’ONU montre des irrégularités dans le programme. Le ministre de l’Immigration Marc Miller s’est donc exprimé sur le sujet.
Pas de défauts majeurs dans le programme des travailleurs étrangers temporaires
Dans son allocution, Miller a annoncé que le programme des travailleurs étrangers temporaires ne présente pas de défauts majeurs. Il a admis cependant que le programme a besoin d’être réformé. Les critiques viennent des réductions de salaire énormes observées dans le milieu. Miller a promis un examen attentif de la mesure. Les chiffres de ce programme ont beaucoup augmenté, allant de 15 8117 en 2016 à 83 654 en 2023.
Avec cette augmentation, le nombre de travailleurs à bas salaire a également augmenté. De même, la règle interdisant le recrutement des travailleurs étrangers temporaires dans certaines professions à bas salaire a été supprimée. Cette règle concernait les régions où le taux de chômage était de plus de 6%. Pour le ministre du Travail Randy Boissonnault, il faut mettre en place un refus de traitement dans les emplois de bas salaire. Cela pourra entrainer une amélioration des conditions de travail.
Le rapport publié par les Nations Unies relève le fait que le Programme des travailleurs étrangers temporaires est comme de l’esclavage moderne. Dans les différents problèmes relevés, on a le vol des salaires, le sous-paiement des salaires et les violences.
« La précarité structurelle des travailleurs étrangers temporaires pourrait être atténuée en offrant systématiquement aux travailleurs une voie vers la résidence permanente », peut-on lire dans le rapport.
Pour Miller, comparer le programme à de l’esclavage est incendiaire. Le ministre ne refuse pas le fait qu’il y a des abus dans certains cas. Cependant, pour lui, il est injuste de traiter les employeurs qui font de leur mieux, de propriétaires d’esclaves. De plus, il a ajouté que le Canada a prévu un grand nombre de mesures dans le but de diminuer l’immigration temporaire. Cela fait suite au contexte de la crise du logement et d’accessibilité, qui a augmenté le sentiment anti-immigré.