Le gouvernement canadien renvoie un fabricant chinois de caméras de surveillance
Pour des raisons de sécurité nationale, un fabricant chinois de caméras de surveillance est prié de faire ses valises. Mélanie Joy, la ministre fédérale de l’Industrie du Canada a déclaré que la décision n’est pas

Pour des raisons de sécurité nationale, un fabricant chinois de caméras de surveillance est prié de faire ses valises. Mélanie Joy, la ministre fédérale de l’Industrie du Canada a déclaré que la décision n’est pas anodine. Elle provient en effet après un processus d’examen en plusieurs étapes. L’entreprise chinoise se défend tout de même contre les accusions.
Hikvision : le fabricant chinois de caméras de surveillance renvoyé
Les déclarations de Mélanie Joy n’informent pas sur la façon dont Hikvision a porté atteinte à la sécurité nationale. Cependant, il faut noter que cette entreprise a subi plusieurs sanctions aux États-Unis et au Québec pendant les dernières années. Il lui est généralement reproché d’utiliser ses équipements à des fins politiques. L’entreprise fait cela dans la région du Xinjiang où il y a des persécutions contre les ouïghoures ainsi que d’autres communautés musulmanes.
Hikvision est installée au Canada depuis 10 ans et a des bureaux et un centre de recherche à Montréal. Un autre de ses bureaux est installé à Mississauga en Ontario. Depuis 2021, cette entreprise a vu sa valeur boursière chuter de façon considérable.
L’entreprise demande des preuves à Ottawa
Par un communiqué de presse, Hikvision a exprimé son mécontentement et son incompréhension face à cette décision.
« Plutôt que d’évaluer notre technologie selon ses mérites en matière de cybersécurité, cette décision semble motivée par le pays d’origine de la société mère, reflétant ainsi des tensions géopolitiques plus vastes et un parti pris injustifié contre les entreprises chinoises. »
Reuters a demandé des commentaires sur l’affaire au ministre des affaires étrangères chinois. Cependant, il n’en a pas donné directement. L’entreprise a déclaré qu’elle a procédé à la résiliation des contrats de 5 filiales au Xinjiang. Ces dernières étaient sur la liste noire commerciale américaine.
Il faut rappeler que l’année dernière, le Canada examinait une demande de sanctions à l’encontre des entreprises chinoises d’équipements de surveillance. Parmi celles-ci, il y avait bien Hikvision. Cela était dû à l’alerte lancée par des défenseurs des droits de la personne. En effet, ces derniers ont accusé l’entreprise de contribuer à la répression et à la surveillance par haute technologie dans la région.