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Une action collective contre Meta et OpenAI lancée par une artiste visuelle québécoise

L’artiste visuelle Chloé Sabourin a déposé deux demandes d’action collective contre Meta et OpenAI. Elle accuse ces deux grandes entreprises de la tech d’avoir utilisé son travail et celui d’autres artistes visuels pour nourrir les

L’artiste visuelle Chloé Sabourin a déposé deux demandes d’action collective contre Meta et OpenAI. Elle accuse ces deux grandes entreprises de la tech d’avoir utilisé son travail et celui d’autres artistes visuels pour nourrir les modèles d’IA qu’elles vendent. Cette action n’est pas la première du genre au Québec. L’autrice Anne Robillard avait déjà lancé une action collective d’auteurs québécois.

Chloé Sabourin contre l’utilisation des œuvres d’art pour l’entrainement des modèles IA

À travers l’action collective qu’elle lance, Chloé Sabourin veut dénoncer le recours à des œuvres d’art pour l’entrainement des modèles d’intelligence artificielle. Elle vise Meta et OpenAI et particulièrement le générateur de vidéos Sora. La deuxième version de ce générateur a été d’ailleurs dévoilée il y a quelques jours. Elle permet de créer des vidéos très réalistes à partir d’un simple prompt.

« Le déploiement généralisé d’images et de vidéos générées par l’IA menace de remplacer les œuvres artistiques authentiques, compromettant ainsi les moyens de subsistance des créateurs canadiens. En reproduisant et en utilisant sans autorisation des œuvres canadiennes pour alimenter leurs modèles, les Défenderesses ont porté atteinte aux droits des artistes et imité leurs créations sans compensation », peut-on lire dans la demande d’action collective.

Chloé a décidé de lancer la poursuite à cause notamment de l’utilisation de ses tableaux Souvenir au lac Memphrémagog, Deeper View et All the Feels. Elle estime en effet qu’ils ont été exploités sans son consentement pour faire fonctionner le LLM LlaMa Vision.

Une action collective contre Meta et OpenAI pour créer une jurisprudence

Chloé n’est pas seulement artiste-peintre. Elle est également avocate pour une entreprise de génie. Grâce à cette double casquette, elle comprend donc bien ce dans quoi elle se lance. Elle veut créer une jurisprudence qui mettra fin au flou qui entoure les droits d’auteurs et l’IA.

La goutte d’eau a débordé du vase lorsque l’artiste a été contactée par un de ses abonnés sur Instagram. Celui-ci lui expliquait qu’il a utilisé ChatGPT pour modifier un détail sur l’une des œuvres. Il voulait avoir l’autorisation de Chloé pour l’imprimer et l’encadrer. Pour Chloé, cela veut dire qu’une personne peut avoir sa toile chez elle, alors qu’elle n’a pas payé. Dans l’action collective, des dommages et intérêts allant jusqu’à 20 000 dollars par œuvre sont réclamés.

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