Au Québec, l’accès à l’eau potable est devenu un véritable défi dans plusieurs municipalités. Pour cause, la vétusté du réseau d’aqueduc et les nombreuses pannes accumulées au fil des ans.

Des centaines de québécois paient la taxe sur l’eau sans pouvoir bénéficier d’eau potable

C’est une situation préoccupante pour le maire de la Martre, Yves Sohier, dont les résidents sont touchés par ce problème. Pour ces derniers, les alternatives sont l’eau en bouteille ou la purification par ébullition avant la consommation.

Le ministère de l’Environnement du Québec rapporte que plus d’une vingtaine de municipalités font face à des difficultés d’accès à l’eau potable. Dans certaines régions, ce problème persiste depuis plus de 20 ans. Une situation qui nuit au développement de ces municipalités.

Chaque municipalité essaie de trouver des solutions efficaces pour régler le problème. À la Martre, les travaux de rénovation du réseau d’aqueduc devraient débuter l’an prochain. À Angliers, une autre région affectée, des équipements de traitement de l’eau devraient bientôt être installés dans les résidences et les commerces.

«On va installer quatre appareils dans quatre maisons et le gouvernement va continuer à faire des tests pour savoir si les appareils sont fonctionnels et si l’eau est potable. Si c’est sécuritaire, on va en installer dans toutes les maisons du village».

Normand Bergeron, maire de Laverlochère-Angliers

Cette situation préoccupante pour de nombreux québécois risque de s’empirer. Selon le président de la Fédération québécoise des municipalités, Jacques Demers, la nappe phréatique dans certaines régions du Québec est bien trop basse pour continuer à y autoriser des constructions. Un constat qui a d’ailleurs inciter certaines municipalités à limiter les nouvelles constructions sur leur territoire. 

Le gouvernement quant à lui prend également des mesures. Il met notamment en place un programme d’infrastructures municipales d’eau pour venir en aide aux villes et aux villages. Ledit programme prévoit la réalisation de travaux de construction, de réfection ou d’agrandissement d’infrastructures municipales d’eau potable et d’eaux usées. Doté de près de 2,4 milliards de dollars, il s’étend sur cinq ans.

Ces réalisations devraient permettre aux municipalités de régler ce problème d’accès à l’eau potable qui perdure depuis des années.