Les pénuries de médecins au Québec font réfléchir les universitaires. L’une des solutions trouvées est l’ouverture d’un campus à Saint-Jérôme. C’est une initiative de la faculté de médecine et de pharmacie de l’Université de Montréal. Le campus de Saint-Jérôme ouvrira ses portes en septembre 2026 et prévoit former 1 000 médecins.

Une délocalisation des facultés pour être proches des populations

Faire des études en médecine est parfois compliqué pour certaines personnes, à cause de la centralisation des facultés. L’Université de Montréal se lance donc dans une campagne de sensibilisation avec la délocalisation de sa faculté de médecine. Le but est de former des médecins dans des régions pour les régions. Ce sera la première fois qu’on aura une délocalisation d’une faculté de pharmacie au Canada.

« On espère en fait attirer des gens des régions et qu’ils puissent retourner dans leur région ou rester dans la région des Laurentides, où les besoins sont vraiment criants. », a affirmé Simon de Denus, doyen de la faculté de pharmacie de l’UdeM.

Lorsque la faculté sera ouverte en septembre 2026, elle aura 24 étudiants en médecine et 30 en pharmacie. Ce nombre pourra même doubler avec le temps, en fonction des résultats de cette initiative. Cela permettra à plus de 1 000 étudiants de faire leurs études hors du campus principal.

Ouverture d’un campus à Saint-Jérôme : une initiative en rapport avec la séduction des Laurentides

Ces dernières années, le gouvernement met en place divers projets immobiliers, contribuant à rehausser l’image des Laurentides. Le campus de Saint-Jérôme entre donc bien dans cette initiative d’attrait d’une zone en pleine expansion. D’ailleurs, avec le nombre de personnes qui s’installent de plus en plus dans les Laurentides, il est nécessaire d’avoir des médecins de proximité.

Pendant les dernières années, le nombre d’étudiants admis en médecine au Canada a augmenté de 40%. Par exemple, cet automne, on avait jusqu’à 1 166 places. Les régions qui souhaitent attirer des médecins pourraient donc avoir un vivier dans lequel prendre leurs talents.

Le ministère de la Santé appuie même cette démarche en prévoyant l’augmentation de la rémunération de base des médecins. Cette mesure concerne les spécialistes qui travaillent dans les régions.