Depuis l’année dernière, le ministre fédéral de l’Immigration a lancé la suspension du parrainage privé de réfugiés. Cette décision a été prise pour lutter contre les retards dans le système, a rapporté la Presse Canadienne. Cependant, les défenseurs des réfugiés sont contre cette décision et souhaitent que le gouvernement revoie les choses.

Une suspension qui entre dans la nouvelle directive nationale sur l’immigration

Depuis son installation, le gouvernement Carney a indiqué qu’il veut réduire l’immigration dans son ensemble. Les raisons évoquées concernent les pressions sur les services publics et le logement. Pour le gouvernement, ces pressions sont dues aux résidents temporaires comme les étudiants étrangers.

Le gel des demandes de parrainage privé des réfugiés devrait rester en vigueur jusqu’à la fin de 2025. Il se peut même que ce gel soit prolongé jusqu’en 2028. Il y a eu aussi une réduction de nouvelles demandes des signataires d’entente de parrainage. Ces ententes sont normalement conclues par les organisations de bienfaisance.

Par ailleurs, selon Mme Dubois, porte-parole d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC), l’institution veut diminuer les arriérés de demande et renforcer son système d’immigration. Cela ne l’empêchera tout de même pas de continuer à accueillir les réfugiés parrainés par le secteur privé, en tenant compte du nombre de places disponibles.

Une reprise réclamée après la suspension du parrainage privé des réfugiés

Le Conseil canadien pour les réfugiés est contre cette décision du gouvernement canadien. Une réunion a été tenue le mois dernier avec l’IRCC, pendant laquelle, le conseil a exhorté à reprendre l’acceptation des demandes, même s’il faut mettre un plafond limité.

« L’impact a été dévastateur, tant pour ceux qui attendaient d’être parrainés que pour ceux qui attendent de le faire, mais très surprenant et préoccupant pour l’ensemble des Canadiens », a affirmé une directrice générale du Conseil, Gauri Sreenivasan.

Gauri Sreenivasan a aussi ajouté que plusieurs groupes préparent déjà des demandes à déposer pour l’année prochaine. Le fait qu’ils n’aient aucune idée des objectifs annuels d’immigration les limite dans leur démarche. L’arrêt total du service pourrait même entrainer la perte d’habitude des bénévoles et des groupes communautaires de parrainer une famille.