En 2022, les dirigeants autochtones Natan Obed et Etienne Rich ont eu l’occasion de rencontrer le pape François. Ils ont gardé un beau souvenir de cette rencontre. Le décès du pape François est survenu ce lundi 21 avril 2025, à l’âge de 88 ans. Les dirigeants ont tenu à lui rendre hommage après les 12 années qu’il a passées à la tête de l’Église catholique.

Décès du pape François : un pape qui donnait une voix aux sans-voix

L’héritage de compassion laissé par le pape François est énorme. Cet héritage a touché le monde entier et même les régions les plus reculées de l’Arctique du Canada. La première rencontre entre François et Nathan Obed a eu lieu au Vatican pendant le printemps 2022. À la fin de la rencontre, le président de l’Inuit a poliment invité le pape à visiter le nord. Ce fut un moment drôle entre les deux personnalités. Le pape avait répondu qu’il viendrait, mais pas en hiver.

Quelques mois plus tard, François a honoré l’invitation qui lui avait été transmise. Il s’est en effet rendu à Iqaluit au Nunavut pendant sa visite papale au Canada en 2022. Ce fut l’occasion pour lui d’entendre des histoires difficiles ainsi que des témoignages de survivants. Il a aussi présenté ses excuses pour des actions « mal perpétrées par un certain nombre de catholiques ». Les excuses présentées par le pape François ont été bien prises par les autochtones.

« Le fait que l’Église catholique présente des excuses directement aux survivants des pensionnats est significatif », a déclaré Obed.

Une communion entre les catholiques et les peuples autochtones

Pendant son séjour au Québec, le pape François a célébré une messe à Sainte-Anne-de-Beaupré. L’ancien grand chef de la nation innue était présent lors de cette messe. Il était même assis au premier rang. Il a trouvé que le discours de François était extrêmement puissant. Le poids des paroles du pape avait été ressenti par plusieurs Innus du Labrador qui étaient présents.

Selon l’ancien grand chef, l’Église catholique aurait dû présenter des excuses depuis longtemps. Quoi qu’il en soit il vaut mieux tard que jamais, et plusieurs autochtones ont accepté les excuses.