La plus grande aire marine protégée du Canada est désormais Tang.ɢwan qui s’étend sur plus de 133 000 km². Elle bénéficiera d’une gestion conjointe du gouvernement fédéral et des premières nations de la Colombie Britannique.

Plus de 15% de zones protégées dans le cadre du projet de protection de 30% des terres et océans canadiens d’ici 2030

Grâce à Tang.ɢwan qui représente 2,3% des eaux canadiennes, les zones préservées du Canada s’étendent dorénavant à plus de 15%. Pour la ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière, Diane Lebouthillier, c’est «un pas de géant» dans le cadre de la protection des océans au Canada. 

Située à environ 150 km au large de la côte ouest de l’île de Vancouver, cette aire marine est strictement interdite aux activités pétrolières, gazières et à l’exploitation minière en haute mer. Des mesures spécifiques de gestion des pêches réguleront également la pêche à Tang.ɢwan.

En 2017, les autorités avaient identifié Tang.ɢwan comme zone à protéger dans l’océan pacifique. Le protocole d’entente avec les premières nations Haïda, Nuu‑chah‑nulth, Pacheedaht et Quatsino signé en 2023 conduit finalement à la création effective de la nouvelle aire marine protégée.

Possédant des caractéristiques rares, Tang.ɢwan renferme : «au moins 47 monts sous-marins ainsi que la majorité des griffons hydrothermaux connus au Canada», selon Pêches et Océans Canada. Ces monts sous-marins, riches en nutriments, profitent notamment à des espèces comme les requins et les baleines, à des centaines de mètres au-dessus. 

Pour le ministère fédéral,

«Ces points névralgiques biologiques servent de pouponnière et d’abri à une faune marine remarquablement abondante et diversifiée».

Tang.ɢwan ou ḥačxwiqak ou encore Tsigis est un nom qui incarne les valeurs partagées par les Premières Nations signataires du protocole d’entente ainsi que leur lien profond avec l’environnement marin.